mardi 28 janvier 2014

Formation Protection Biologique Intégrée (PBI)

Bonjour,

Aujourd'hui, j'ai suivi une formation organisée par la chambre d'agriculture dont le thème était : la Protection Biologique Intégrée (PBI) en Maraîchage. C'était une formation très intéressante. Les deux intervenantes connaissaient très bien leur sujet, et elles nous ont donné des informations précieuses au sujet des différentes stratégies à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre les ravageurs. J'ai eu l'occasion de revoir certains points que j'avais déjà vus lors d'une formation précédente (formation AGROBIO du mois d'octobre dernier). Mais je dois avouer que cela ne fait pas de mal d'en remettre une petite couche...

Nous avons donc passé en revue les principaux ravageurs rencontrés par les maraîchers locaux : pucerons, thrips, acariens tétranyques, aleurodes, noctuelles, piérides, teignes, taupins, limaces, punaises, doryphores, et mouches en tout genre. Pour chacun de ces ravageurs, nous ont été présentés les auxiliaires correspondants (s'ils existent), et les méthodologies à respecter pour lutter de manière efficace. En effet, il faut savoir que certains auxiliaires ne sont actifs, donc efficaces, qu'à partir d'une certaine température, qui ne correspond pas toujours à la température favorable au développement du ravageur ... Ça devient compliqué ! Il faut donc parfois anticiper les attaques, ou alors au contraire agir au dernier moment. En tout cas, le plus important, le point sur lequel les deux intervenantes ont insisté, c'est qu'il faut observer, de manière régulière, en prenant soin de bien repérer les foyers d'attaques, et de suivre leur évolution. Prendre aussi l'habitude de tout noter, cela permet de garder une trace des événements, et de mieux affiner les stratégies futures. Les aspects pratiques de la PBI ont aussi été abordés : les fournisseurs, les doses, les prix, les conditionnements.

Tout cela semble assez complexe au débutant que je suis. Je me prends alors à rêver d'une application sur mon smartphone : je rentre la culture et le ravageur, et elle me calcule tout, les doses, les dates d'application, les densités, tout ça bien sûr en fonction de la météo et de la date ! Facile, non ?...


Deux petites photos, pour illustrer cette formation (photos prises dans mon potager) :

Les larves de punaise Nézara. Adulte, la punaise est verte. Elles ne sont pas très gentilles ces punaises-là. Et en plus, elles n'ont pas de ravageur ...



Et un joli spécimen de limace "panthère". Grrrrrr !!


A bientôt pour la suite.


David

Stage Évaluation en Milieu de Travail (EMT)

Bonjour,

Le début de ma formation BPREA approche, elle doit débuter le 4 mars prochain. Mais c'est encore un peu loin, et les formalités administratives sont toutes plus ou moins en attente maintenant. Aussi, afin d'acquérir un peu plus d'expérience professionnelle, je vais suivre un stage d'Évaluation en Milieu de Travail (EMT). Ce stage est proposé par Pôle Emploi dans le but de découvrir un métier vers lequel on souhaite se diriger. C'est une opportunité offerte aux demandeurs d'emploi qui leur permet de faire un stage de 80 heures maximum dans une entreprise, en restant sous le régime de demandeur d'emploi (on continue donc à toucher les allocations). L'entreprise qui accueille le stagiaire bénéficie d'une (petite !) compensation financière (toujours bon à prendre). En pratique, il faut donc trouver une entreprise qui accepte de prendre un stagiaire et de remplir le formulaire qui va bien (convention de stage), c'est plutôt simple comme formalité. Pour plus de renseignements sur ce stage EMT, voir ici.

En ce qui me concerne, je vais faire mon stage chez un couple de maraîchers pas trop loin de chez moi (j'ai déjà eu l'occasion de « pratiquer » un peu chez eux). Je dois commencer la semaine prochaine, pour une durée de deux semaines. Cela devrait me permettre de voir une partie de la préparation des plants, ainsi que la planification des cultures de la saison à venir. Si c'est possible, j'essaierais de faire quelques photos, pour avoir un peu de « concret » à se mettre sous la dent.

A bientôt pour la suite.


David

mercredi 22 janvier 2014

Une grande étape

Bonjour,

Aujourd'hui, une grande étape vient d'être franchie : j'ai signé un sous-seing chez le notaire pour l'achat d'un terrain ! C'est une très bonne nouvelle, et l'année 2014 ne pouvait pas mieux commencer. Bon, il ne faut pas s'emballer trop vite, il reste maintenant à concrétiser cette promesse de vente en acte authentique d'achat. Le problème potentiel ? Une préemption de la SAFER. Dans mon cas, le risque est minime, mais il existe tout de même. On va donc rester prudent en attendant la signature définitive (qui devrait avoir lieu d'ici deux à trois mois).

Cela faisait un petit moment que j'étais sur ce terrain, mais je ne voulais pas trop en parler, de peur de me porter la poisse ! Maintenant, c'est dit ! Le terrain se situe à quelques centaines de mètres de chez moi (super !), il comprend une partie en bois et une partie en prairie, environ moitié moitié, pour une surface totale d'environ 3 hectares. Ce qui me laisse environ 1,3 hectares cultivable de suite, et en bio car le terrain n'a pas été cultivé depuis .... des dizaines d'années ! Il va falloir envisager un petit défrichement pour agrandir la surface cultivable à 1,5 hectares, histoire de respecter la 1/2 SMI pour être enregistré à la MSA (la sécu des agriculteurs) à titre principal. Il faudra aussi prévoir un forage (avec la déclaration qui va bien), et la construction d'un bâtiment agricole (avec le permis de construire qui va bien). Je n'en ai pas fini avec les formalités administratives ! Je détaillerai tout cela plus tard.

Les trois mois qui viennent vont être longs .... mais longs .....

A bientôt pour la suite, qui s'annonce passionnante.

David

mercredi 8 janvier 2014

Démarches administratives (1)

Bonjour, et meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Je vais aborder dans ce post quelques-unes des différentes démarches administratives auxquelles je vais devoir me soumettre dans le cadre de ma future installation. Par la suite, d'autres posts seront consacrés à ces différentes démarches (je pense qu'avec le temps, je vais en découvrir de nouvelles !).
Le problème de toutes ces démarches, c'est que leur instruction met un certain temps, variable de deux semaines à près de 6 mois ! Il est alors important de bien les anticiper pour ne pas se retrouver bloqué et devoir attendre une fois l'achat du terrain finalisé.

Pour information la DDTM est la Direction Départementale des Territoires et de la Mer. C'est auprès de cet organisme que plusieurs dossiers doivent être déposés.


Autorisation d'exploiter - DDTM


Étant donné ma situation personnelle, comme je n'ai pas de diplôme pouvant faire valoir la capacité professionnelle agricole, je vais devoir demander une autorisation d'exploiter pour pouvoir m'installer. En effet, la détention de cette capacité agricole est obligatoire pour s'installer en tant qu'exploitant agricole. Pour y prétendre, il faut justifier d'un diplôme agricole :
- Si né avant le 1er janvier 1971 (c'est mon cas) : un diplôme ou titre agricole équivalent de niveau V (ce n'est pas mon cas)
- Si né après le 1er janvier 1971 : un diplôme ou titre agricole de niveau IV.

Dans tous les cas, je ne possède pas ce genre de diplôme, il me faudra donc faire cette demande d'autorisation d'exploiter. La formation que je dois suivre à partir de mars me permettrait d'obtenir la capacité agricole, mais comme je souhaite finaliser mon installation en parallèle de la formation, je n'ai pas d'autre choix.
Le délai de réponse est de quatre mois, pouvant être porté à six mois dans certains cas. Cette demande peut être faite dès que le terrain est trouvé, avant même son acquisition définitive. Dans ce cas, il faut juste ajouter une lettre du propriétaire autorisant le futur installé à déposer son dossier.


Déclaration de forage - DDTM


Cette formalité est primordiale car sans eau, pas de légume ! Je ne me suis renseigné que sur les forages car dans ma zone de recherche de terrain, il n'y a pas de cours d'eau pouvant être utilisés pour l'irrigation.
Les formalités relatives au prélèvement d'eau peuvent être relativement compliquées, suivant les quantités à prélever, la profondeur de la source en eau, l'environnement direct, la nature du sous-sol, …
Sur les quantités, je ne devrais pas avoir trop de problème vu que j'envisage d'utiliser entre 6000 et 8000 m3 par année (pour 1,5 hectares de culture avec environ 1000 m2 de serres), et que cela représente un petit prélèvement.
Sur les autres points, cela dépendra du terrain que je trouverai, étant entendu que pour engager cette formalité, il faut au moins avoir trouvé un terrain.
Pour déposer cette déclaration, il faut respecter un délai d'un mois minimum avant le début des travaux. Ensuite, il faut soit déposer une demande d'autorisation de prélèvement si les volumes sont importants, soit faire un simple courrier pour signifier à l'autorité compétente que l'on va commencer à prélever si les volumes sont faibles. J'ai cru comprendre que la limite était à 10000 m3, je devrais donc me situer dans la deuxième catégorie.


Autorisation de défrichement - DDTM


Cette autorisation n'est à demander que s'il faut envisager de défricher entièrement ou partiellement un terrain. L'idéal serait de trouver un terrain sans arbre, car dans ce cas, cela ferait une chose de moins à faire. Mais vu la rareté des biens, je pense que ce n'est pas un point sur lequel il faut être trop difficile. Bien sûr, je n'envisage pas de m'installer sur un terrain forestier qu'il faudrait complètement raser, mais il peut être envisageable de devoir couper quelques arbres pour arriver à une surface exploitable convenable. Je reviendrai sur ce point (ou pas !) dès lors que j'aurais trouvé un terrain.


Certification bio – Agence Bio et organisme certificateur


J'envisage de m'installer en bio. L'idéal étant de pouvoir débuter directement en bio, mais pour cela, il faudrait trouver un terrain n'ayant pas fait l'objet de culture dans les années précédentes. Et là, ça risque d'être un peu compliqué. Dans le cas contraire, la conversion se fait sur une durée de deux ou trois ans.
Les démarches de certification sont relativement simples (du moins c'est ce qu'il me semble).

Dans un premier temps, il faut s'enregistrer à l'Agence Bio. Il faut pour cela faire une notification, soit en ligne, soit par courrier.

Ensuite, il faut contacter un organisme certificateur. De mon côté, j'ai choisi de contacter EcoCert. Je leur ai demandé un devis pour une certification en maraîchage avec 1,5 hectares de culture. Le montant s'élève à environ 450 euros TTC.

Une fois la notification faite et le terrain acheté, il faut valider l'engagement. L'organisme certificateur procède alors à tous les contrôles nécessaires et valide l'engagement. Le délai d'obtention de la validation est d'environ deux semaines.

Il faut toutefois faire attention à une chose : si une aide financière est demandée pour la certification bio (au conseil régional par exemple), il faut la faire avant tout paiement à l'organisme certificateur, au risque de ne pas bénéficier des aides si cette chronologie ne devait pas être respectée. Cette remarque est d'ailleurs valable pour toutes les aides demandées.


Bon, et bien ça fait pas mal de « paperasse » tout ça ! Et je pense que ce n'est pas fini !
C'est sûr que ce n'est pas la partie la plus marrante de l'installation, mais il faut en passer par là.

En parallèle à toutes ces démarches (pour l'instant, c'est plus de la demande de renseignements), je continue mes différents chiffrages, pour les productions (variétés cultivées, rendements possibles, prix, surfaces, rotation des cultures, …), mais aussi pour les investissements (matériels, forage, semences, amendements, produits divers, …). Mais ça, c'est une autre histoire ...

A bientôt pour la suite,


David