jeudi 28 novembre 2013

Deux nouvelles formations

Bonjour,

Lundi 25 novembre, j'ai assisté à une formation donnée par AGROBIO Gironde dont le thème était Établir mon bilan sanitaire et planifier mes cultures. Vaste programme pour une seule journée.
En fait, le thème servait de trame de fond, mais différents sujets ont été abordés, comme les aléas climatiques, les rotations de culture, les choix des semences et variétés. Maraîcher depuis de très nombreuses années (et maintenant tout jeune retraité), notre formateur Jean-François Bouchy était très intéressant à écouter. Son expérience est une mine de savoirs pour un débutant comme moi. Il a insisté sur le fait de se constituer un réseau, que tout seul, c'est très difficile, que l'on apprend beaucoup de ses erreurs, mais aussi de celles des autres et de leurs réussites. On l'oublie un peu, mais le temps « végétal » est très long, et on peut difficilement se permettre de faire des multitudes d'essais (de nouveaux légumes, de variétés différentes, de mode de culture, …). Se répartir les expérimentations nouvelles au sein d'un réseau permet de démultiplier les essais et les résultats obtenus. Bien sûr, tout n'est pas transposable, mais c'est une approche à développer.
Nous avons profité de l'après-midi pour faire une visite de l'exploitation qui nous accueillait (Ferme Richard, à Nérigean).


Mercredi 27 novembre, j'ai pu assisté à une formation très intéressante et très utile sur les enjeux administratifs en agriculture. Cette formation était donnée par l'AFOCG 33, Association de FOrmation Collective à la Gestion. Nous avons passé en revue les différents aspects de l'administratif en agriculture : le fiscal, le social, le juridique. Me concernant, c'était vraiment très intéressant. Je m'étais déjà renseigné sur ces différents sujets, mais remettre tout à plat, avec des exemples concrets, m'a permis de mieux appréhender certains points. Le fait de voir aussi les avantages et les inconvénients de telle ou telle option permet de faire des choix plus pertinents. Pour ma future installation, j'étais plutôt parti pour limiter au maximum les formalités administratives, en choisissant le remboursement forfaitaire de la TVA et en optant pour le régime du forfait agricole. Mais il ressort qu'en phase d'installation les investissements étant relativement importants, il vaut mieux opter pour l’assujettissement à la TVA (pour en récupérer un maximum). De même, pour le forfait agricole (qui sert à déterminer l'impôt sur le revenu, ainsi que les cotisations sociales de la MSA), le choix doit être bien réfléchi. Il faut déterminer où l'on se situera, en terme de bénéfice, par rapport à ce forfait. Si on est au dessous (ce qui risque d'être le cas au début), il vaut mieux ne pas choisir cette option. Par contre, si les bénéfices dégagés sont au dessus du forfait agricole, le choix de cette option est tout à fait judicieux pour limiter l'impôt et les cotisations sociales. Ce qui ne facilite pas les choix, c'est que ces différentes options sont choisies pour des périodes de plusieurs années (trois ou cinq ans dans la plupart des cas). Il ne faut donc pas se tromper ! Par contre, je suis persuadé qu'il faut accepter de faire quelques sacrifices à un moment donné, pour pouvoir bénéficier d'avantages un peu plus tard.
Lors de cette formation, nous avons aussi fait une petite remise à niveau en comptabilité. Pas facile pour moi qui ais toujours eu la mauvaise idée de mettre les montants du mauvais côté ! La formatrice nous a donné quelques astuces pour mieux se situer et pour mieux comprendre. Et je dois dire que j'ai (l'impression d'avoir...) compris ! Du moins les bases. Elle nous a aussi présenté deux manières de saisir des écritures comptables : la manière un peu « brute », dans Excel (l'AFOCG a établi un classeur Excel pour la tenue d'une comptabilité très simple), et la manière un peu plus « évoluée », avec un logiciel de compta (dans notre cas, c'était le logiciel ISTEA. Ils ne font pas ça, chez Sage ?...). Le très gros avantage du logiciel, c'est qu'il est « intelligent » (saisie simplifiée et guidée), et qu'il permet de sortir les états nécessaires à certaines obligations fiscales.
Cette journée a été très dense en contenu, mais très intéressante. Le but était aussi de nous faire connaître cette association qui œuvre pour que les agriculteurs soient les plus autonomes possible en terme de comptabilité et de gestion, par le suivi qu'elle peut leur fournir, et par les échanges qu'elle permet de mettre en place (par des journées de formation/suivi collectives).

A bientôt,


David

vendredi 8 novembre 2013

Formation Projet d'installation

Bonjour,

Hier et aujourd'hui, j'ai eu la chance d'assister à une formation organisée par la Chambre d'agriculture de la gironde. Le sujet de cette formation était « Clarifier et s'approprier son projet d'installation ». Elle s'est déroulée dans des conditions idéales vue que nous n'étions que 6 candidats à l'installation à la suivre.

Lors de cette formation, nous avons :
  • présenté notre projet aux autres stagiaires par l'intermédiaire d'une présentation « différée » : nous avons présenté notre projet à une personne, qui elle même l'a présenté à l'assemblée
  • décrit plus précisément notre projet, en le replaçant dans son environnement (avec de nombreux échanges)
  • reçu les informations concernant les aides (sachant que j'étais le seul à ne pas être éligible à la dotation Jeune Agriculteur, mais il existe d'autres aides, par le conseil régional par exemple)
  • eu un aperçu de qu'est-ce qu'un PDE (Plan de Développement de l'Exploitation), son rôle, comment l'établir, et quelles informations permettent de le constituer
  • et enfin clarifié les différentes étapes de l'installation, avec leur planification et les acteurs mobilisés
C'était vraiment très intéressant, en terme de contenu, bien sûr, mais aussi en terme d'échange avec les différents participants. Les projets étaient en plus relativement différents, mais tout le monde y a trouvé son compte, et ces échanges ont permis de soulever certains points auxquels les porteurs de projet n'avaient pas pensé. En plus, cela nous fait des contacts supplémentaires.

La prochaine étape pour moi va être de bien préparer les informations nécessaire à l'établissement d'une sorte de PDE. Je dis « une sorte de » car étant hors cadre JA, je ne suis pas dans un processus « normal ». Mais pour pouvoir être crédible, vis à vis d'une recherche de foncier ou de l'obtention d'aides (par le conseil régional), il me faut faire valider tous mes chiffrages et mes prévisions. Et cela va se concrétiser par « une sorte de » PDE.

A bientôt,

David

lundi 4 novembre 2013

Formation sur les cultures hivernales

Bonjour,

Ce lundi 4 novembre, j'ai suivi une journée de formation sur les cultures hivernales. Elle était organisée par le CIVAM (Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) Aquitaine. Cette formation très intéressante était l'occasion d'apprendre à appréhender les cultures hivernales en vue de récoltes en fin d'hiver et début de printemps. Les deux cultures principalement abordées lors de cette formation ont été la carotte et la pomme de terre.

Pour la carotte :
La période de semis idéale se situe fin octobre/début novembre, sous tunnels « fraisiers ». Il s'agit de petits tunnels, en général de 4 à 5 mètres de largeur, montables facilement, et démontables (voire déplaçables) tout aussi facilement. Leur principal avantage réside dans leur prix relativement peu élevé (environ 1,50 euro / m2).
La carotte n'aime pas l'apport de matière organique « fraîche ». Elle n'est donc pas la candidate idéale à une tête de rotation.
Les principaux problèmes de la carotte sont les nuisibles, et l'enherbement.
Pour les nuisibles, principalement la mouche de la carotte, il existe la solution efficace de recourir au filet anti-insecte. Pour l'enherbement, il faut jouer du faux semis, du désherbeur thermique, de la herse étrille, et de … l'huile de coude si tous les moyens précédents n'ont pas été suffisamment efficaces !

Pour la pomme de terre :
Ce légume étant relativement gourmand, c'est le candidat idéal pour une tête de rotation. Sous tunnels « fraisiers », une culture en 4 rangs est envisageable. Le secret d'une plantation réussie ? Un bon pré-germage (germes pas trop longs, mais plutôt trapus dans l'idéal), permettant de gagner une bonne quinzaine de jours. Il faut aussi veiller à limiter la pousse des herbes, avec une herse étrille par exemple, en reconstruisant les buttes après son passage. Le buttage permet aussi de lutter efficacement contre les adventices. La période de plantation sous abris peut avoir lieu dans ma région vers février/mars.
Qui dit patates, dit …. doryphores ! Alors pour lutter contre ces sales bêtes, on peut utiliser soit le Bacillus thuringiensis (BT pour les intimes), soit un semis de lin (attention à bien synchroniser les cultures pour obtenir sa floraison au bon moment), soit une élimination manuelle. Toutes ces pratiques peuvent bien sûr être associées et cumulées, cela n'en sera que plus efficace. Attention aussi aux repousses spontanées issues d'une culture de pommes de terre précédente, ce sont de véritables foyers d'infestation pour les doryphores !
L'autre ennemi redoutable de la patate est le taupin. C'est un ravageur très ennuyeux, d'autant plus que son cycle de vie est long (4 à 5 ans), et qu'il est ultra présent lors de mise en culture de prairie (ce qui risque d'être le cas pour moi ...). Les solutions ? Le piégeage ! Avec des demis patates posées sur le sol et relevées tous les jours. Il semble que cela fonctionne encore mieux avec des pommes. Les pièges à phéromones semblent être aussi efficaces.
Pour les problèmes de maladie, style mildiou, la pulvérisation de cuivre (bouillie bordelaise par exemple) est préconisée. Il est important de noter que tout traitement par pulvérisation devrait être fait en utilisant en plus un agent mouillant, améliorant l'efficacité et la tenue du principe actif.

Voilà en résumé ce que l'on nous a appris sur ces deux cultures. Je n'ai bien sûr pas retranscrit l'intégralité de la formation, mais seulement les quelques points qui m'ont parus essentiels.

La formation s'est terminée par la visite d'une exploitation sur la commune de Baurech.

A bientôt,

David

Inscription BPREA

Bonjour,

Comme évoqué dans un article précédent, je dois suivre une formation dès le début de l'année prochaine. Cette formation, un BPREA maraîchage, je devais la suivre à distance, avec le CFPPA de Périgueux. Hors, pour des raisons pratiques (périodes de regroupement trop nombreuses au vue de la distance me séparant du centre de formation), j'ai changé mon fusil d'épaule. Je vais suivre cette même formation, mais avec le CFPPA de La Réole. La formation y est certes plus courte, les périodes de regroupement au centre sont moins nombreuses, et la distance moins grande elle aussi. J'ai finalisé mon inscription dans cet établissement la semaine dernière. Il ne reste plus qu'à la faire valider par Pôle Emploi (c'est juste une histoire de délai, il ne faut pas s'y prendre trop tôt avec eux …). La formation se déroulera de mars à juillet 2014, avec trois stages en entreprise :

1 - Diagnostic de l'exploitation et gestion du travail
2 - Production, gestion des équipements et suivi administratif
3 - Gestion de la commercialisation et projet

Au total, les stages représentent environ 25% de la durée de la formation. Reste plus qu'à trouver une entreprise pour les faire … mais j'ai une (bonne !) piste ;-)

A bientôt,

David